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Le Mips, Envie et l’Atelier de vélo participatif à l’honneur

Le 26 Déc. 2019

Les trois associations ont reçu le prix de l’innovation sociale pour leur projet de cyclobus urbain collectif combinant les énergies humaine et électrique…

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Sur les sept candidats sélectionnés par la Communauté d’agglomération Pau-Béarn-Pyrénées, c’est finalement le groupement constitué par Mips Lab, Envie Pau, et l’Atelier vélo participatif et solidaire, qui a remporté le premier prix.


Ils ont ainsi reçu un chèque de 5.000 euros, pour son projet Cyclobus urbain léger, non polluant et à coût de fabrication réduit.

Cette idée de créer un nouveau mode de transport est partie d’un constat : la voiture n’est pas adaptée pour les villes, car elle est conçue pour rouler sur de grandes distances, à une vitesse élevée et est adaptée pour transporter plusieurs personnes, alors qu’en ville, c’est tout le contraire.

Quant aux autres types de mobilités (transports en communs, marche, vélo…), ils ne répondent pas davantage aux besoins des habitants. Un vélo collectif à assistance électrique permettrait quant à lui de pallier ces manques. Mais ce sont finalement des dispositifs expérimentaux assez peu répandus en France (principalement pour du ramassage scolaire et de l’événementiel).


« Dans les transports en commun, on voyage ensemble, mais on ne se parle pas. Pour nous, l’idée de faire un effort, ensemble, est assez intéressante », expose Guillaume Rossier, le président de Mips Lab. Les trois associations de l’Agglo paloise ont alors imaginé un quadricycle hybride, un véhicule léger à quatre roues combinant l’énergie humaine et l’énergie électrique. En pédalant, l’utilisateur sera alors acteur de son trajet et pourra faire une activité physique tout en créant du lien avec les autres usagers. Ce nouveau mode de transport permettra de compléter l’offre de transport en commun existante.


Des associations complémentaires…

Ce projet est né de la rencontre, en juillet 2019, de Stéphane Blanche, le président d’Envie Pau, et de Guillaume Rossier. « Nous avons beaucoup de champs d’actions très complémentaires et nous partageons les mêmes convictions ».

En effet, Envie est une association d’insertion socioprofessionnelle créée en 2011 qui répare du petit et gros électroménager et des produits numériques (TV, micro-informatique, téléphonie…) avant de les revendre. Depuis 2014, le Mips Lab offre un lieu de fabrication numérique partagé et participatif, et met à disposition des adhérents un ensemble de ressources (logiciels, machines, outils…) ainsi qu’une communauté pour fabriquer, réparer ou recycler à peu près tout et n’importe quoi.


En réfléchissant à de futurs projets communs, ces associations se sont rendu compte que le sujet de la mobilité est un thème qui fait beaucoup parler en ce moment. « Nous avons décidé de traiter ce sujet à travers la mobilité douce, active et propre », raconte Guillaume Rossier. « Le prix de l’innovation sociale était une super occasion de rentrer dans le vif du sujet, de travailler sur un projet concret et de mettre les mains dans le cambouis ».

Une fois que le sujet a été défini, Le Mips et Envie ont voulu associer l’Atelier vélo participatif et solidaire. Dirigée par Serge Deloustal, cette association promeut l’utilisation du vélo en proposant un espace aux cyclistes de tous horizons où ils peuvent réparer leur vélo en autonomie accompagnée, par la mutualisation des outils, des savoir-faire et des pièces (issues du recyclage).

« Nous avons eu deux mois pour le développer en réalisant un dossier d’une dizaine de pages pour le jury du concours », précise Guillaume Rossier. Ce dossier devait remplir un certain nombre de critères pour être validé : modèle économique, rupture avec l’existant, accessibilité du public à l’innovation, ses impacts environnementaux… Chaque association s’est servie de son expérience, de ses compétences et de son réseau pour mener à bien ce projet de quadricycle. Le groupement a du ensuite soutenir son idée à l’oral.


Un nouveau chapitre commence…

« Le chèque va nous permettre de financer une partie de notre projet. Mais au-delà de cette somme, obtenir le premier prix d’un concours d’innovation est un geste fort, qui donne une certaine légitimité à notre projet », reconnait Guillaume Rossier.

Une nouvelle étape commence pour les trois associations. « Il faut maintenant identifier les attentes et besoins de public sur la mobilité douce et voir si un quadricycle pourrait y répondre. Nous entamons aujourd’hui une phase d’exploration, dans laquelle nous allons réunir les différents acteurs qui peuvent être impliqués dans ce projet ».

Le produit existe-t-il sur le marché ? Si c’est le cas, correspond-t-il à nos critères ? Est-il adapté pour notre territoire ? Comment le financer… sont les questions que se posent les trois associations. Et s’il n’existe pas, elles devront trouver dans un second temps des structures capables de réaliser un prototype.

« Cette phase est risquée car on ne sait pas ce qu’il va en sortir, si les entreprises, les collectivités et les acteurs institutionnels vont être emballés par ce projet », note Guillaume Rossier. « Nous voulons aller jusqu’au bout de notre idée et voir ce que ça donne. On a de toute façon rien à perdre ».

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