Ce chantier de 5 années s’effectuera en 4 tranches et devrait coûter 14,5 millions d’euros. Le collectif « Sauvons Marbella », attaché à la préservation de cette plage, a finalement obtenu satisfaction.
C’est fait ! Par arrêté préfectoral signé ce 4 novembre, les services de l’État ont donné leur accord pour le lancement des travaux de confortement des falaises biarrotes sur une bande d’environ 600 mètres, entre la Villa Toki Ederra et la plage de Marbella, dernier spot de surf local praticable à marée haute.
On se souvient qu’en 2017, un premier projet avait été très contesté par le collectif « Sauvons Marbella », qui dénonçait la disparition programmée de 6.000 m2 de plage. Une nouvelle enquête publique a été lancée l’an dernier, à l’issue de laquelle ces contestations avaient été prises en compte. Le 25 septembre dernier, le conseil municipal de Biarritz avait approuvé la seconde mouture du projet, plus consensuelle. Le collectif s’est alors dit « satisfait de cette avancée majeure », tout en restant vigilant « pour les futures discussions concernant l’aménagement de l’esplanade de Marbella ».
Des travaux cruciaux pour la lutte contre l’érosion…
L’arrêté qui vient d’être signé conclut donc le processus et les travaux vont pouvoir commencer, pour un montant total de 14,5 millions d’euros (TTC). Ces travaux vont s’échelonner sur 5 ans, de janvier prochain au printemps 2025. Ils s’effectueront en 4 tranches et seront logiquement interrompus en période estivale.
La première tranche, qui devrait être à 75% financée par l’Europe et par l’État, se déroulera de janvier à décembre 2020 et consistera en la construction des parois berlinoises. La seconde tranche, de janvier 2021 à mai 2023, touchera quant à elle à la construction des parois clouées. Les deux autres phases correspondront pour l’essentiel à des travaux de terrassement. Elles s’étendront d’octobre 2023 à mai 2024 et d’octobre 2024 à mai 2025.
Le détail de ces travaux est précisément décrit dans l’arrêté (voir lien). Il inclura notamment l’aménagement d’une plateforme piétonne supérieure et prévoit la réutilisation partielle de matériaux, pour la construction d’ouvrages en remblais de pied (10.000 m3) et le réensablement de la plage (10.000 m3).
On notera que des dispositions particulières sont prises concernant l’eau (compensation à la destruction d’une zone humide, gestion des eaux pluviales sur le chantier, « surveillance et entretien des protections en enrochements en pied de falaise » ou encore suivi bathymétrique) et la végétation (avec un « plan de lutte active contre les espèces exotiques envahissantes », un « protocole de revégétalisation » et des mesures concernant les espèces protégées, telles le lotier maritime et la marguerite à feuilles charnues). L’arrêté impose ainsi de « recréer des milieux naturels typiques des falaises basques, favorables aux espèces endémiques et de restaurer rapidement la couverture végétale ».
Tous ces travaux d’utilité publique ont évidemment pour but la lutte contre l’érosion et la protection des maisons situées en hauteur, sur lesdites falaises. Compte tenu de leur caractère d’urgence, le fait qu’un compromis ait été trouvé entre les parties ressemble bien à une bonne nouvelle.