Héros car, comme son homologue, il volait aux riches pour donner aux pauvres. Malandrin, parce que la rudesse de la vie de cet ainé d’une famille de onze enfants se mêlera aux injustices d’une époque en proie aux bouleversements politiques et sociaux. Une sacrée source d’inspiration pour mettre à l’honneur ce personnage bigourdan.

C’est ainsi que l’association Art’òc, qui promeut les créations artistiques en gascon, et la société bordelaise Chicken’s Chicots, productrice en audiovisuel, ont décidé de lui redonner vie, sous forme d’une série télé humoristique, en langue occitane.

Eva Cassagnet de Berdoulet et Julien Cabarry, les deux auteurs, se sont basés sur des faits historiques pour cette première saison de treize épisodes (4 minutes chacun). Tous deux enseignant l’occitan, c’est donc tout naturellement qu’ils ont tenu à respecter également la langue régionale parlée à l’époque : le gascon.

Sans oublier de rajouter une dose d’humour à l’histoire de ce brigand bigourdan légendaire, qui s’est maintes fois joué des gendarmes. Avant de mourir d’une blessure occasionnée lors de son arrestation en 1816, échappant ainsi à la guillotine.

À la fois historique, humoristique et en langue d’oc (avec sous-titres), « Pelòt » sera une pionnière dans la diffusion de séries sur petit écran. ÒC’tele -première chaîne de télévision à programmer quotidiennement films, documentaires, dessins animés ou émissions en occitan- soutient, depuis le début, l’initiative.

Après le lancement d’un financement participatif, le pilote – épisode numéro zéro, destiné à convaincre les télévisions d’acheter la série-, a été tourné cet été en Béarn, à Bétracq, tout près de Lascazères.

Les producteurs vont partir maintenant en quête de diffuseurs, afin que Pelòt réunisse toutes les générations devant l’écran, à la découverte de leur bandit d’honneur local qui réussit à défendre les plus faibles, tout en défiant avec humour les représentants d’un État oppresseur.

Photos : Chicken’s Chicots