Selon le Procos (fédération du commerce spécialisé qui regroupe 300 enseignes et 60.000 points de vente), la fréquentation des magasins et commerces aurait baissé de 3,9% en Nouvelle-Aquitaine sur le mois de décembre 2018, contre une chute moyenne de 3,1% à l’échelle nationale. En Occitanie, cette baisse de fréquentation, de l’ordre de 0,9%, aurait cependant été plus limitée. Seule la région Rhône-Alpes avait progressé. Les commerçants des centres-villes pointaient sans surprise du doigt les troubles sociaux de la fin d’année dernière.

Dans le détail, de nombreux secteurs avaient été impactés, pour une baisse globale de chiffre d’affaires estimée à 2,5% sur les deux derniers mois de l’année. L’activité du commerce spécialisé aurait en moyenne reculé de 3,9% en décembre, avec des secteurs plus touchés que d’autres, comme le bricolage, la beauté et la santé, l’équipement de la personne ou la chaussure.

Les soldes à la mode « 2.0 »…

En d’autres termes, il était temps que ces 6 semaines estivales de promotion arrivent, ce qu’un récent sondage Ifop commandé par le site e-commerce Spartoo (publié le 12 juin dernier) semble confirmer, nous révélant que 81% des français feront les soldes à partir d’aujourd’hui, « pour un panier moyen de 200 euros », soit un budget tout de même supérieur de 14 euros à l’an dernier. Mais ces soldes, qui pour la dernière fois dureront 6 semaines (puis 4 à partir de cet hiver, dans le cadre des dispositions de la loi Pacte), ont évidemment beaucoup changé de nature ces dernières années.

Ainsi, « 44% des sondés considèrent qu’internet sera le lieu idéal pour réaliser les meilleures affaires ». Suivent les centres commerciaux (22%), les boutiques de centre-ville (16%) et les grands magasins (11%). En 2019, seuls « 49% des sondés ont l’intention de se déplacer dans les points de vente pour faire leurs achats ».

Les principaux distributeurs, dans le textile notamment, ont bien compris tout cela et pour rester compétitifs en termes de prix et de disponibilité des produits (deux exigences pas toujours simples à concilier), ils ont largement repensé leurs opérations logistiques et commerciales et abaissé leurs coûts, constituant désormais des stocks virtuels unifiés, et proposant d’un autre côté à leurs clients une batterie de modalités d’achats comme le click and collect (commande sur internet et retrait en magasin), la livraison en point-relais ou l’essayage à domicile (cher à l’allemand Zalando), avec des conditions de retour marchandise de plus en plus performantes et de moins en moins onéreuses. Autrement dit, plus questions pour ces acteurs de rater une vente, qu’on soit ou non en période de soldes.

Ça commence aussi en Espagne…

Même si pour ces 6 semaines, les vêtements restent en vedette avec 74% d’intention d’achat, le calendrier promotionnel a largement changé de nature, fait notamment d’un nombre grandissant de ventes privées ou flash, d’événements comme le Black Friday ou tout simplement de guerre des prix à l’année. Nombre de commerçants indiquent que l’essentiel de leur chiffre d’affaires « soldes » sera fait avant le 15 juillet, sur une période de plus en plus resserrée. Mais il n’en demeure pas moins que la moitié des dépenses d’habillement des ménages sont encore réalisées pendant les soldes ou via des promotions… Et les enseignes qui les ont boudées l’an dernier (comme Décathlon) y reviennent cette année, preuve que les bonnes vieilles soldes restent un événement d’ampleur.

Enfin, pour ceux qui voudraient aller faire un peu de shopping en Espagne, on notera que les soldes locales vont aussi commencer dans les jours qui viennent en Aragon (du 1er juillet au 1er septembre), en Navarre (du 1er juillet au 31 août) et en Pays basque (du 1er juillet au 30 septembre). Mais attention à ne pas crever le plafond !

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