PresseLib’ poursuit la publication des avis des élus et des Béarnais sur les Grands Prix de Pau. Des propositions sont ainsi formulées pour rechercher des évolutions pérennes.
Ce vendredi, c’est le début des essais du Grand Prix moderne sur le circuit de Pau. On pourra découvrir 7 formules, avec la Euroformula Open, la F4, les GT, la Sprint Cup, la Ferdinand Cup, la TwinCup, et la Legend Cars. Les essais et les courses se poursuivront pendant le week-end.
Les avis de Jean-Yves Lalanne et Claudie Cheyroux…
Jean-Yves Lalanne, maire de Billère et vice-président de l’Agglo (Parti Socialiste) – « Les Grands prix s’inscrivent dans le paysage culturel palois, mais on ne peut pas en rester là ! Actuellement, 80% du financement de ces manifestations est public. Je pense que le rapport entre le financement public et le financement privé doit évoluer, par exemple en ouvrant ces événements aux grands groupes automobiles ou locaux. Organiser les grands prix est coûteux et pas assez populaire, ils n’ont pas de visibilité et de rayonnement au niveau national et c’est un réel facteur de nuisances pour les riverains. C’est regrettable que Pau reste tournée vers son passé et je pense que l’organisation de nouvelles manifestations est nécessaire, pour dépasser cette vision passéiste. Une étude transparente sur les coûts et les retombées économiques peut être la solution pour débloquer la situation ».
Claudie Cheyroux, conseillère régionale (Rassemblement National) – « Je suis très favorable aux Grands Prix palois. Quand j’étais jeune, j’habitais sur le parcours du circuit, je le voyais comme une nuisance. Mais en réalité, c’est un vrai spectacle. C’est un événement unique, car les Grands Prix sont les seuls à se dérouler en centre-ville. C’est aussi un atout majeur pour Pau et son agglomération. J’ai travaillé pendant 18 ans au sein de la CCI et de l’aéroport de Pau, j’ai vu les retombées majeures de ces journées sur notre territoire. Avec les lignes low cost, les touristes venaient en masse. Concernant la critique environnementale de ces manifestations, je pense qu’il y a des choses plus problématiques que trois jours de courses automobiles, notamment la gestion du bassin de Lacq. Pour l’avenir de nos Grands Prix, je pense qu’il serait judicieux de rouvrir les lignes low cost (vers l’Europe) à destination de Pau pour permettre aux amateurs de ces courses de vivre pleinement ces deux manifestations ».
Lire les précédents articles – Débat : quel avenir pour les Grands Prix Automobile de Pau ?
Les Béarnais ont la parole…
Muriel apprécie ce « vrai débat, ouvert à tous. Ce grand prix auto qui bloque la ville pendant de longues semaines et qui coûte très cher doit obligatoirement être confronté à l’avis des Palois. Je ne suis pas favorable au grand prix, mais je ne demande qu’à être convaincue de son intérêt. Or, aujourd’hui, on ne sait rien ou presque. La Mairie nous doit une information transparente sur les coûts, sur les avantages et les inconvénients, sur les choix faits ces dernières années. Je ne doute pas qu’elle le fera ».
JD approuve : « Muriel a raison et il est indispensable que soient rendus publics les comptes du promoteur concernant le grand prix, puisqu’il bénéficie pleinement du fait que la manifestation est largement subventionnée ».
Jacques ajoute : « Merci Muriel, je n’aurais pas dit mieux. Même si, moi, j’aime les courses auto et que je suis un fan du GP de Pau. Mais, je suis très déçu par les plateaux présentés ces dernières années et par le peu d’échos qu’il a désormais. Il ne faut pas qu’il devienne, comme c’est désormais le cas, réservé à quelques spécialistes ou mordus comme moi ».
« Comme beaucoup d’autres, je suis très triste de voir ce qu’est devenu ce Grand Prix ces dernières années. Il n’est plus à la hauteur de son histoire et de la ville. Que faire ? La première des choses est de lui redonner un contenu digne de ce nom. Pas la peine de tourner autour du pot. SVP ne laissez pas ainsi mourir cet événement ! » insiste Francine.
Christian trouve « l’idée de l’Automobile Club judicieuse. Si le circuit peut ainsi être « vivant » toute l’année pour attirer des visiteurs du monde entier, cela justifiera amplement l’investissement réalisé pour les deux week-end de grands prix.
Exprimez-vous !
PresseLib’ vous propose donc d’exprimer vos remarques et idées sur l’avenir des Grands Prix automobiles de Pau.
Soit en apportant un commentaire à cet article (ci-dessous), soit en envoyant un mail à redaction@presselib.com
Attention, nous ne publions pas les expressions trop agressives et polémiques. Vous pouvez être critiques, mais surtout soyez constructifs.
Nous limitons aussi les commentaires à un maximum de 2 par personne.
Même plus de Formule 3 estampillée par la Fédération internationale, seulement des courses qui ont rétrogradé Pau en 2e division, voire en 3e. C’est là tout le problème et c’est ce qui met totalement en danger l’avenir du grand prix. Pour tous ceux qui ont fait la réputation du circuit de Pau pendant tant d’années, les dirigeants, les bénévoles et même un certain nombre d’élus qui ont montré à l’époque leur pertinence, c’est forcément une énorme déception. On est nombreux à espérer un sursaut et la mise en place d’une équipe forte avec de vraies compétences. A partir de là, un nouveau projet pourra être bâti surtout en y associant les Palois et les habitants de l’agglomération.
Le danger aujourd’hui est qu’un petit noyau de personnes confisque le débat et la préparation des évolutions indispensables. Le constat de Bertrand est lucide. Depuis 3 ans, la qualité de l’offre au niveau des courses ne cesse de chuter. L’équipe en place doit assumer sa responsabilité. Tout le monde peut se tromper, faire des erreurs. Mais il faut savoir passer la main de soi-même. Il est sûr qu’il ne peut pas y avoir de nouveau projet sans une nouvelle équipe, et sans une équipe largement ouverte. A cette condition, je suis optimiste sur l’avenir.
Il faut complètement repenser le concept sans se focaliser uniquement sur les courses. Il faut offrir au public un événement complet pouvant intéresser tout le monde et toutes les générations à plus forte raison quand on a la chance d’avoir un cadre aussi exceptionnel. Pour moi, le mal est là. Quand la seule préoccupation est la course auto, alors le public de base se limite forcément à quelques initiés de la région. En plus si les courses ne sont pas au top, comme ces dernières années, c’est encore plus réducteur. Finalement, le meilleur baromètre pour juger de la qualité d’un événement, c’est le temps. La pluie n’a jamais empêché le public de se déplacer quand l’événement est de qualité. La pluie agit surtout comme un prétexte pour ne pas se rendre à une manifestation qui n’est pas emballante. Il faut changer complètement de prisme pour concevoir autre chose, un autre événement beaucoup plus populaire dont la course automobile sera un « plus » et non pas un tout.
Ce qui manque aujourd’hui (avis perso) c’est une ambition et une grosse ambition. Il ne s’agit pas de gérer un acquis (on voit le résultat). Il s’agit de porter un projet créatif, innovant, moderne. Pau, avec un tel circuit mythique ne mérite pas de se satisfaire d’un ronron.
Halte au Grand Prix de Pau !
Le Grand Prix de Pau = trois mois de chantier, trois mois de nuisances et de chaos pour deux weekends “sportifs ” de pétarade et de pollution, le parcours (déjà en partie défiguré à l’année) totalement ravagé, l’espace public confisqué, le parc Beaumont saccagé (y compris après une toute récente réfection), les promeneurs chassés de leur territoire, les riverains excédés, la circulation entravée, l’accès à la gare obstrué, les usagers en danger, les agents des Services Techniques détournés de leur mission, le coût réel dissimulé aux contribuables, l’étude sur les retombées économiques classée secret défense, les chiffres de fréquentations grossièrement gonflés, les appels d’offres suspects, l’argent public dilapidé, la Ville Jardin vandalisée, la vitesse meurtrière glorifiée, les spectateurs détournés des vrais pratiques sportives, l’impact carbone et le réchauffement planétaire honteusement niés, les Béarnais incités à se croire dispensés de l’effort général en faveur de la transition écologique, les nombreux adversaires du Grand Prix censurés par la presse locale.
Mais ils commencent à s’exprimer : quelques tags ou banderoles ” blasphématoires ” fleurissent ici ou là. Et une pétition circule sur papier et sur internet. La majorité trop silencieuse des opposants commence enfin à se mobiliser pour exiger l’arrêt définitif de ce fléau, cette manifestation d’un autre âge, cet acte irresponsable par rapport au climat.
Pour mettre fin au Grand Prix, signez, rejoignez-nous :
Association pour la suppression définitive du Grand Prix de Pau :
Ville Partagée : http://www.villepartage.com/