La Charte du Parc National des Pyrénées, ça vous dit quelque chose ? Parce que, contrairement à ce que l’on pensait au départ, la fronde gronde, la rébellion s’amplifie, la déraison tonne en son cratère, les esprits s’échauffent.
Bref, toutes les communes concernées ne sont pas d’accord pour la signer. Avec comme hérauts Robert Casadebaig et Jean Lassalle, qui s’est trouvé un autre cheval de bataille.
Tayaut, tayaut, c’est parti pour une nouvelle croisade…
Pour mémoire, la Charte, approuvée en Conseil d’Etat en décembre 2012, définit un projet de territoire concerté, avec une validité de quinze ans. Elle est un outil de gestion, permettant un développement local et une valorisation des patrimoines, concernant à la fois le cœur et l’aire d’adhésion du parc national.
Ce qui signifie en langage moins administratif que les communes deviennent des partenaires de la charte, qu’elles sont associées aux différentes phases de son élaboration et que celles qui décident de ne pas y adhérer en ont parfaitement le droit.
Cela tombe bien, puisque c’est le cas de dix-huit d’entre elles en Béarn, et pas des moindres : Laruns, Eaux-Bonnes, Béost, Louvie-Juzon, Aste-Béon, Gère-Bélesten, Bielle, Bilhères, Buzy, Sainte-Colome, Urdos, Borce, Lescun, Lées-Athas, Osse, Lourdios-Ichère, Sarrance, Aydius et Escot. Douze autres ont déjà signé, tandis qu’en Bigorre, cinquante-deux (sur cinquante-six) en ont fait autant. Alors, pourquoi fermer la porte ?
Selon le maire de Laruns et le député, il s’agit d’une « mise sous cloche » de leurs communes, la nouvelle zone (celle d’adhésion) se voyant dépossédée de ses décisions par une administration vorace et impersonnelle, qui ne pourra plus se développer comme elle l’entend.
Pire encore, ils accusent le Parc de « mensonges » pour « offrir des subventions alors qu’il brade le patrimoine faute d’argent. »
Une croisade, on vous dit !